Quand on se lance dans la préparation d’un cheesecake, une des premières questions qui se pose, c’est : quel fromage utiliser ?
Et attention, ce n’est pas un détail ! Le choix du fromage détermine la texture, le goût, la tenue à la cuisson… et même le style du cheesecake (new-yorkais, italien, sans cuisson, light, etc.).

Tu as peut-être entendu parler du Philadelphia, mais est-ce qu’on peut le remplacer par du mascarpone ? Ou utiliser de la ricotta ? Et quid du fromage blanc ?
Je t’explique tout ça dans cet article, pour que tu puisses choisir le bon fromage selon le résultat que tu veux obtenir, sans mauvaise surprise à la sortie du four.

Quel est le meilleur fromage pour réaliser un cheesecake ?

Difficile de répondre à cette question sans préciser… quel type de cheesecake tu veux obtenir. Parce que des fromages adaptés au cheesecake, il y en a plusieurs, et chacun a ses avantages – mais aussi ses limites.

  • Le Philadelphia (ou cream cheese) est la star des cheesecakes new-yorkais, avec sa texture dense et bien tenue.
  • Le mascarpone, plus doux et crémeux, donne un rendu fondant en bouche, mais peut manquer un peu de tenue.
  • La ricotta, plus légère, apporte une texture plus granuleuse et un goût frais, parfait pour les versions italiennes.
  • Le fromage blanc, plus léger et acide, est souvent choisi pour des recettes « plus saines », mais il rend beaucoup d’eau.
  • Le Saint-Moret, le Kiri, ou d’autres fromages frais peuvent dépanner, mais ils ne donnent pas toujours un résultat optimal.

Tu l’as compris : il n’y a pas un seul bon fromage, mais plutôt un bon choix en fonction du cheesecake que tu veux obtenir.
Texture dense ou aérienne ? Cuisson au four ou version sans cuisson ? Cheesecake classique ou plus light ? Je t’explique tout ça dans la suite de l’article, pour t’aider à faire le bon choix sans te planter.

Le Philadelphia : l’un des fromages les plus utilisés pour le cheesecake

C’est le fromage le plus souvent cité et recherché quand on parle de cheesecake. Le Philadelphia – ou cream cheese américain – est devenu un vrai classique, notamment pour réaliser le fameux cheesecake new-yorkais. Il offre une texture dense, bien lisse, et une tenue impeccable à la cuisson.

Entre nous, ce n’est pas mon préféré (j’ai une petite préférence pour les cheesecakes italiens à base de mascarpone et ricotta, plus légers et onctueux en bouche !), mais soyons honnêtes : le Philadelphia reste incontournable. Si tu veux un résultat fiable, avec une belle tenue et un goût équilibré, il fait très bien le job.

Qualités :

  • Une texture ferme et onctueuse, parfaite pour les cheesecakes cuits au four,
  • Un goût légèrement salé et acidulé, qui contrebalance bien le sucre,
  • Une bonne tenue à la cuisson : il rend peu d’eau et reste stable. ( il se fissure peu)

Idéal pour :

  • Les cheesecakes denses et compacts, façon New York,
  • Les bases classiques à personnaliser avec des toppings ou des arômes,
  • Les recettes qui demandent une structure ferme, même après cuisson.

Côté nutrition :

  • Environ 250 kcal pour 100 g, dont 24 g de lipides,
  • Plus riche qu’un fromage frais classique, mais moins calorique que le mascarpone.

Petits bémols :

  • Son goût peut être un peu salé si tu utilises une grande quantité,
  • Son prix est souvent un peu plus élevé que celui des alternatives françaises ou italiennes.

👉 En résumé : même si ce n’est pas mon préféré, le Philadelphia reste le choix le plus sûr si tu veux te lancer dans un cheesecake new-yorkais réussi. À la fois pratique, stable et savoureux, il est difficile à détrôner dans ce registre.

Le mascarpone : la star des cheesecakes fondants

Si tu cherches un cheesecake doux, fondant, presque dessert de cuillère… le mascarpone est ton meilleur allié. Ce fromage italien à la texture ultra-crémeuse est souvent utilisé seul ou en mélange, notamment avec de la ricotta, pour un cheesecake plus léger et aérien. Perso, c’est clairement dans cette team-là que je me sens le mieux : les cheesecakes italiens mascarpone + ricotta ont ce petit truc irrésistible que je ne retrouve pas ailleurs.

✅ Pourquoi l’utiliser ?

  • Texture très onctueuse, fondante, presque mousseuse
  • Goût neutre et doux, parfait pour les mariages subtils (citron, vanille, fruits rouges…)
  • Idéal pour les cheesecakes sans cuisson, car il se tient très bien au froid
  • Super pour des recettes façon tiramisu cheesecake, ou des bases sablées type spéculoos ou biscuits rustiques

🧮 Infos nutritionnelles (pour 100 g)

  • Environ 410 kcal
  • Lipides : 41 g (dont 28 g de saturés)
  • Protéines : 6 g
  • Glucides : 1 g
    👉 C’est l’un des fromages les plus riches, donc à doser avec justesse si tu fais attention à l’apport calorique.

⚠️ À savoir avant d’en faire ton fromage de base

  • Le mascarpone est fragile à la cuisson : à plus de 160°C, il peut trancher ou devenir granuleux. Il vaut mieux baisser la température (environ 140–150°C max).
  • Utilisé seul, il donne un cheesecake très moelleux mais qui manque un peu de tenue. En l’associant à un fromage plus dense (ricotta ou cream cheese), tu obtiens le meilleur des deux mondes.

👉 En résumé : si tu aimes les cheesecakes fondants, délicats et pas trop compacts, le mascarpone est ton meilleur ami. À condition de l’apprivoiser (et de ne pas trop forcer sur le four), il t’offre un cheesecake à l’italienne absolument irrésistible.

La ricotta : pour des cheesecakes à l’italienne

Si tu veux un cheesecake léger, frais, un peu plus aérien, la ricotta est une option de choix. Ce fromage italien à pâte fraîche est plus granuleux que le Philadelphia ou le mascarpone, mais il apporte une texture moelleuse et un goût très doux qui fonctionne merveilleusement bien avec les fruits, les agrumes ou les herbes.

C’est une excellente alternative pour celles et ceux qui veulent alléger leur cheesecake, ou qui n’aiment pas les textures trop denses. En Italie, la ricotta est d’ailleurs l’un des fromages les plus utilisés pour les cheesecakes faits maison, notamment dans le sud du pays.

✅ Ce qu’elle apporte

  • Une légèreté incomparable (moins de matières grasses que les autres fromages)
  • Une texture plus humide et granuleuse, mais facile à lisser au mixeur
  • Un goût doux, peu salé, qui laisse toute la place aux arômes qu’on ajoute
  • Un cheesecake qui se tient bien au froid comme à la cuisson, sans être compact

🧮 Infos nutritionnelles (pour 100 g)

  • Environ 160 kcal
  • Lipides : 11–13 g (dont 7 g saturés)
  • Protéines : 8–9 g
  • Glucides : 3–4 g
    👉 Elle est bien moins calorique que le mascarpone ou le Philadelphia, et plus riche en protéines : une bonne option si tu surveilles tes apports.

⚠️ Ce qu’il faut savoir

  • À la cuisson, la ricotta a tendance à rendre un peu d’eau : pense à bien l’égoutter avant de l’utiliser, ou à la mélanger avec un fromage plus épais.
  • Seule, elle donne un cheesecake moelleux mais un peu friable. Si tu veux plus de tenue, mieux vaut la combiner avec un autre fromage.

💡 Mon astuce : mélange à 50/50 ricotta + mascarpone

En associant la ricotta à du mascarpone, tu obtiens un équilibre parfait entre légèreté et crémeux. Le mascarpone apporte la douceur et la texture, la ricotta la fraîcheur et la légèreté. C’est ce que j’utilise le plus souvent chez moi, surtout pour les cheesecakes aux fruits ou les versions sans cuisson.

👉 En résumé : la ricotta est ton alliée pour des cheesecakes plus légers, plus frais, parfaits en été ou après un repas copieux. Et si tu veux une texture un peu plus riche sans tomber dans le cheesecake compact, pense au mélange ricotta-mascarpone — c’est un petit bijou.

Le fromage blanc : une alternative légère… mais un peu à part

Le fromage blanc n’est pas vraiment un incontournable du cheesecake traditionnel. En France, il est surtout utilisé dans certaines recettes régionales, comme le gâteau au fromage blanc lorrain, ou dans des desserts plus légers du commerce comme le “Saint Amour”. Le résultat ? Un gâteau plus mousseux, plus humide, souvent sans base biscuitée, et assez éloigné du cheesecake dense et crémeux façon New York.

C’est donc une option atypique, mais intéressante si tu cherches un dessert plus digeste, moins riche, ou si tu veux tester une version revisitée à la française.

👉 Le principal défi avec le fromage blanc, c’est sa teneur en eau très élevée. Utilisé seul, il risque de dégorger à la cuisson ou au froid, et de donner un cheesecake qui ne se tient pas bien. Pour limiter les dégâts :

  • utilise un fromage blanc à 20% MG minimum, pas de 0%,
  • égoutte-le longuement (dans une étamine, un linge fin ou un filtre à café),
  • combine-le avec un fromage plus ferme ou ajoute un peu de fécule.

💡 Astuce : parfait pour des cheesecakes sans cuisson, où il peut remplacer une partie du fromage principal pour alléger la recette — à condition d’ajouter un gélifiant.

Et les fromages type Kiri, Saint-Moret ou Carré Frais ?

Tu t’es peut-être déjà posé la question : est-ce qu’on peut faire un cheesecake avec du Kiri ou du Saint-Moret ? Et bien… oui, mais pas n’importe comment.

Ces fromages frais industriels ont pour avantage d’être faciles à trouver, souvent moins chers que le Philadelphia, et déjà très crémeux, ce qui facilite le mélange. Leur texture est généralement proche du cream cheese, donc ils peuvent dépanner. Mais ils ont aussi quelques limites.

Le Saint-Moret par exemple, est un peu plus salé que le Philadelphia, avec une saveur plus marquée. Il a tendance à relever le cheesecake, ce qui peut plaire dans certaines recettes (comme avec du citron ou des fruits rouges), mais il faut penser à réduire ou équilibrer le sucre dans l’appareil.

Le Kiri, quant à lui, est plus doux et plus neutre, mais aussi plus mou et plus gras. Il est parfait pour apporter du fondant, mais utilisé seul, il risque de donner un résultat un peu trop mou et fragile à la découpe. Idéalement, on l’utilise en complément, par exemple avec un peu de mascarpone ou de fromage blanc bien égoutté.

Même chose pour le Carré Frais, qui a un bon équilibre entre crémeux et fermeté, mais dont la version nature reste légèrement salée. Privilégie la version 0% sel ajouté si tu veux garder un cheesecake sucré bien équilibré.

👉 En résumé :

  • Oui, tu peux les utiliser, surtout pour des recettes sans cuisson,
  • Mais pas seuls : associe-les avec un fromage plus dense ou ajoute un agent de texture,
  • Pense à goûter ton mélange avant de sucrer, car certains fromages sont déjà bien salés.

Peut-on utiliser un fromage végétal pour un cheesecake ?

Oui, c’est possible, mais avec quelques précautions. Les fromages végétaux (à base de noix de cajou, d’amandes, de soja ou de coco) sont de plus en plus présents dans les rayons bio ou vegan, et certains sont spécialement pensés pour remplacer le cream cheese dans les recettes.

👉 Ce qui marche bien :

  • Les fromages végétaux à base de noix de cajou, souvent utilisés dans les recettes de “raw cheesecake” (cheesecake cru, sans cuisson). Ils sont naturellement onctueux, riches en gras, et donnent une texture assez proche d’un appareil classique — à condition d’être bien mixés.
  • Certains produits type “vegan cream cheese”, vendus sous ce nom chez Violife, Sojami ou Jay & Joy. Leur texture est souvent plus proche d’un Philadelphia végétal.

👉 À savoir avant de te lancer :

  • Ils ont souvent un goût un peu plus acidulé, plus typé, surtout ceux à base de soja.
  • Ils ne se tiennent pas tous très bien à la cuisson : privilégie les recettes sans cuisson (avec gélifiant végétal comme l’agar-agar ou l’huile de coco pour figer l’appareil).
  • Côté nutrition, ils sont souvent moins protéinés que les fromages laitiers, mais plus digestes, notamment pour les intolérants au lactose.

Maintenant que tu connais les grandes familles de fromages possibles, reste à choisir celui qui correspond à ton envie du moment :

  • Tu veux un cheesecake dense, bien compact, façon New York ?
    → Opte pour du Philadelphia, ou à défaut un cream cheese nature, éventuellement combiné à un peu de Saint-Moret.
  • Tu préfères une texture plus douce, crémeuse, qui fond en bouche ?
    → Le mascarpone est ton allié. Riche et onctueux, il donne un résultat très gourmand, surtout en version sans cuisson.
  • Tu cherches un cheesecake plus frais, plus léger ?
    → La ricotta, seule ou mélangée au mascarpone, t’offre une belle alternative, inspirée des recettes italiennes traditionnelles.
  • Tu veux une version plus digeste, moins grasse ou revisitée à la française ?
    → Le fromage blanc (bien égoutté) ou un mix avec du petit-suisse peut fonctionner, notamment pour des gâteaux à base fine ou des recettes sans cuisson.
  • Tu suis une alimentation végétale ?
    → Essaie une base à la noix de cajou mixée, ou un vegan cream cheese tout prêt, surtout pour des recettes crues ou sans cuisson.

💡 Et si tu es comme moi, un peu fan de la team ricotta/mascarpone, tu peux aussi mélanger les deux : la mascarpone apporte le fondant, la ricotta équilibre le tout avec une touche plus fraîche. C’est la base de mes cheesecakes préférés.